jai deux cubes de Merlots et toutes deux différentes.
Aujourd’hui l’une embaumait la framboise et l’autre exhalait un puissant arôme de cassis.
Toutes les vignes sur la même exploitation a quelques centaines de mètres mais chacune son style.
Qui en voudra de mes beaux merlots ?
Apparemment l’inspection du travail m’aime bien, les mêmes que l’année dernière à la même période !!!!
Voilà cela fait le 4ème contrôle de l’année, mais je ne désespéré pas il reste encore un trimestre, à qui le tour maintenant ?

Mon « levurage » à la vigne s’est avéré payant dans tous les sens du terme : d’une part cela m’a coûte 90 € par hectare mais surtout le résultat est là. La levure s’est implanté et a empêché le Botrytis de se développer.
Comme vous pouvez le voir sur la photo les grains atteints au milieu de la grappe ont séché et n’ont pas contaminé le reste de la grappe.

Résultat, j’ai put attendre lundi pour récolter des Merlots parfaitement mûrs et avec maximum 5% de pourriture sur les parcelles les plus sensibles
Bien que je sois lion d’être un acharné des traitements, nous avons eu près de 120 m de pluie en une semaine !!!!!! (soit 120 litres d’eau par mètre carré )
Alors j’ai fait samedi un levurage à la vigne 😉
Habituellement nous utilisons les levures au chai pour assurer la fermentation alcoolique. Dans la cas présent, c’est un autre type de levures pour lutter contre la pourriture.
A ce stade les raisins sont presque mûrs et c’est le presque qui pose problème !
Les gros abats d’eau de la semaine dernière ont entraîné un gonflement des raisin qui sont sur le point d’éclater. Si ils éclatent, la pourriture grise autrement appelée Botrytis cinerea va gâcher la qualité plus que prometteuse de ce millésime 2015 en Médoc.
J’espère que ces levures vont assurer leur office : se multiplier à la surface du raisin aux endroits ou se trouvent les micro-fissures dans les peux et ainsi empêcher le malin Botrytis de s’y installer…
A suivre dans la semaine…
la nuit tombe avant l’heure, la pluie redouble, le tonnerre gronde, les éclairs déchirent le ciel, la maison tremble à chaque coup de semonce, j’ai la trouille de » faire une Chablis » comme ma dit un amis vigneron de Saint Aubin ( en Bourgogne).
NDLR : une Chablis pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est prendre la grêle et voir toute son année perdue à quelques jours de la ligne d’arrivée : les vendanges ….
Après plusieurs dégustations de baies de raisin ces deux dernières semaines, voici le premier contrôle objectif chiffré de maturité.

La fameuse barre des 12% Vol est atteinte, soit environ 200 G/l de sucre, et j’espère commencer les vendanges vers le 28 septembre 🙂
Il ne reste plus qu’à espérer que les conditions météo se maintiennent, car nous avons un potentiel exceptionnel pour le moment, à mettre en parallèle de 2005, 2009 ou 2010.
To be continued….
Vous le savez déjà, et si vous ne le savez pas encore je vais vous le dire je suis cette année officiellement en Bio.
Je n’utilise donc plus que des produits homologues pour la protection de mes vignes. Ce détail est important car il ne faut pas confondre agriculture Bio et absence de traitements.
Preuve a l’appui avec un témoin qui n’a pas été traité de la saison et quelques mètres plus loin un cep de vigne qui a été protégé.
Cela se passe de commentaires !!!!
Pas besoin d’être vigneron pour savoir ou est le témoin non traité !!!
La récolte approche, et en parallèle de pôle emploi, je lance aussi un recrutement ici.
Ce qu’il faut savoir :
Ce qu’il faut m’envoyer pour s’inscrire
Malheureusement nous ne connaissons pas la date précise des vendanges à l’avance, car cela dépend de la météo et comment le raisin mûrit. Nous vous prévenons donc au fur et à mesure ou la date se précise et avec certitude une dernière fois entre 3 et 5 jours avant le début.
Le guide DUSSERT-GERBER 2016 est paru, cette année j’ai l’immense privilège de me voir décerné le prix d’honneur. Le millésime 2012 de grande qualité doit y être pour quelque chose.
J’ai aussi le plaisir de rester Second Cru Classé selon Patrick DUSSERT-GERBER, pour « l’ensemble de mon oeuvre » !!!!
Au risque de me répéter, pour ceux qui ont oublié et ceux qui ne m’ont jamais vu l’écrire, les distinctions ne rendent pas le vin meilleur, mais cela fait toujours plaisir au vigneron et reste quand même un indicateur.