Encore deux 15/20 dans la RVF

Venant juste de m’abonner au site Internet de la RVF, j’ai quand même fait une petite recherche par curiosité. Et quelle ne fut pas mon agréable surprise de découvrir deux belle notes de 15/20 pour le Hourbanon sur les millésimes 1997 et 1998.

Je vous accorde que ces notes datent un peu, mais à mon grand regret, lorsque nous fournissons de échantillons aux différents guides et revues, ils ne nous informent pas des résultats !!!
Voilà donc un petit plaisir à retardement.

Concernant  ces deux millésimes, voici mon petit conseil :

  • Hourbanon 1997 : millésime de moyenne garde, je vous conseille vivement de terminer vos dernières bouteilles. Bien que certains clients m’en aient encore dit beaucoup de bien ces dernières semaines lors des salons, selon les conditions de conservation, il serait plus sage de les boire rapidement.
  • Hourbanon 1998 : très beau millésime, il a atteint un bon stade de maturité et fera une excellent bouteille pour les fêtes. Si vous avez une bonne cave, il se conservera encore quelques années. Là encore je vous invite à les boire tranquillement. En effet même si les vins se gardent longtemps, il ne faut pas non plus attendre qu’il soit trop tard !! De même que vous n’attendez pas que vos yaourts arrivent à la date de péremption pour les manger, il n’y a pas toujours d’intérêt à conserver les vins trop longtemps. 8 à 15 ans est une bonne fourchette pour boire mes vins sur ce type de millésimes.

C’est la course

Une des pire semaines de l’année. à peine de retour de salon et sur le point de repartir, nous sommes en plein dans les écoulages et donc les pré-assemblages, phase très délicate et importante et si il n’avait pas autant plut il aurait fallu que je commence à faire les labours d’hivers.

Le tout nappé de bureaucratie. De la bureaucratie intéressante puisque c’est l’époque des mailings et commandes de fin d’année, mais aussi de la bureaucratie administrative lourde et improductive si chère à nos administrations !

Mais bon dans deux jours le salon de Lille commence, et nous avons beaucoup de commandes, je vais vraiment finir par croire que mes vins sont bons puisque les clients reviennent !!!!

Début des écoulages

Le temps est venu de mettre fin à la cuvaison.

Les raisins entier, ont macéré une bonne dizaine de jours, puis les fermentations ont elles aussi duré entre 10 et 15 jours puis les macérations post-fermentaires, ce qui nous mène donc à plus de 7 semaines de cuvaison.

La dégustation des vins me donne le top départ des écoulages, la macération post-fermentaire leur a donné volume et gras, il est maintenant temps de séparer le vin de son marc.

Il s’agit de soutirer les « vin de goutte » dans une autre cuve, puis de presser les marcs (toutes les peaux), qui nous donneront les vins de presse, traités à part dans un premier avant d’être ré assemblés.

Dès demain, je vais donc soutirer une première cuve pour que lundi matin, André et Jean François puissent attaquer le pressurage.

Suivi des fermentations

Le processus de fermentation alcoolique consiste en la « digestion » par des levures (Saccharomyces cerevisiae cerevisiae) du sucre contenu dans les raisin en éthanol.

Pour estimer le « degré » potentiel du jus de raisin un des moyens les plus simples est l’usage d’un mustiimètre ou densimètre.


Ce petit plongeur gradué nous donne la densité du liquide e question. Nous savons que le moût de raisin est principalement composé d’eau et de sucre, la densité ( poids pour un lire) est de 1 celle du sucre de 1,59, nous pouvons donc en fonction de la densité du sucre calculer la richesse en sucre du moût. D’autre part nous connaissons approximativement selon la température de fermentation, a quantité de sucre nécessaire aux levure pour produire 1° d’alcool (e gros 17g de sucre pour 1% d’alcool en vin rouge)

Au cours de la fermentation alcoolique les levures dégradent donc le sucre en éthanol, dont la densité est de 0,798. Nous suivons au quotidien la baisse de densité du moût en fermentation. Ce suivi est très important car il peut survenir des arrêts de fermentation, qui laissent le champ libre à d’autre micro-organismes qui pourraient altérer le vin. Ces autre sortes de levures et bactéries aiment beaucoup le sucre e donc il est très important que la fermentation soit complète. En toute fin de fermentation nous avons recours aux analyses de laboratoire pour doser la quantité de sucre restant, car quelques grammes de sucres ne peuvent être calculé par densité en raison de la richesse en tanins et autres composés du vin qui rendent la mesure inexacte. Et ces quelques grammes de sucres peuvent être une aubaine pour les mauvaise levures et bactéries.

Voici donc les courbes de fermentation et de température de deux de mes cuves de 2010. Vous remarquerez que les angles de ces courbes sont différents selon la température de fermentation, plus la température est élevée, plus la fermentation est rapide

Chassagne Montrachet 1er Cru Les Baudines 1999

Rien que le titre en dit déjà long !

Surtout pas de frigo ! température cave obligatoire.
Gras, rond, beurré, retour de notes minérales, il possède encore un beau potentiel. Un vin de grande facture, à ne pas mettre dans le verre de n’importe qui. En efet ces stades de maturité et d’évolution ne plairont pas aux amateurs de vins blanc vifs et fruité comme on a l’habitude de boire la majorité des vins blanc. Mes 10 ans de patience commencent à payer. Je ne regrette vraiment pas de l’avoir gardé et je vais encore en laisser vieillir quelques bouteilles.

Il va me faire l’apéritif, le repas et je ne suis pas certain qu’il en restera !!!!!

Si vous voulez l’adresse du vigneron vous n’avez qu’a demander !