Dommage qu’internet ne permette pas encore l’odorama !
Cette bonne odeur de moût en fermentation, subtil mélange de parfums de fruits noirs frais et de levain c’est un vrai régal
Catégorie : Vin
Enfin seul !
Voilà les vendanges sont terminées, je vais enfin pouvoir me consacrer entièrement à la vinification de ce magnifique millésime 2010, qui mérite beaucoup d’attention. Mon groupe de froid est réparé depuis samedi soir, le retard a été rattrapé, c’est donc avec tout le temps nécessaire et avec la plus grande sérénité que je vais donc me consacrer maintenant à ces vinifications.
Il va me falloir mettre en œuvre quelques efforts supplémentaires, car comme m’a dit un œnologue voici quelques jours : « Même les mauvais vont faire quelque chose de correct »
Je ne sais pas si je fais partie des bons, en tous les cas je fais des efforts pour y arriver !
? Cuvée Rémi 2010 ?
Y aura-t-il une Cuvée Rémi en 2010 ? Pour l’instant, mes cabernets francs sont superbes, mais en trop petite quantité, j’ai donc été obligé pour compléter ma petite cuve de mettre un peu de cabernet sauvignon. L’assemblage est pour le moment très intéressant.
A suivre …
L’emmerdement du jour :-(
Voire de l’année !
Mon groupe de frois est tombé en pane, donc chômage technique 🙁
Le compresseur a grillé et croyez moi c’est une belle pièce 10 CV et il ne coute pas mois de 4800 € !!!!! Je vous passe la main d’oeuvre et les autre petite pièces à changer à coté. En espérant que la pièce soit dispo à Bordeaux je serai dépanné demain, je croise les doigts.
Vous allez devoir m’acheter beaucoup de vin pour que je puisse le payer !
A propos des analyses
Ah ! Les modes …
Il y a quelques années, lorsque j’ai repris l’exploitation, dès que le raisin atteignait 11°, c’est à dire mi-septembre, tout le monde se précipitait pour vendanger. Résultat, des vins ayant besoin d’être chaptalisés, des tanins verts et des arômes végétaux.
Voici une petite dizaine d’années, des analyses autres que les sucres (le fameux degré) sont apparues, elle permettent de déterminer la maturité phénolique, c’est à dire le moment ou les tanins sont mûrs, souples et soyeux. Moralité les suiveur de la mode se sont mis à attendre attendre et attendre encore, jusqu’à ce que le raisin soit pourri ! Résultat, des vins avec des arômes moisis, terreux des tanins et des couleurs attaqués par les enzymes de la pourriture !
Depuis quatre, cinq ans et plus particulièrement ette année, outre toutes ces analyses précédentes, d’autres se sont ajoutées, permettant de déterminer la maturité arômatique, qui intervient avant la maturité phénolique et juste après la maturité technologique (sucre et acidité). Résultats, ces nouvelles analyses sont encore expérimentales, et nous manquons de recul pour en tirer déjà des conclusions fiables.
Tout cela pour dire que dès les années 1770, les moines bourguignons goutaient le raisin. Le dégustation revenue récemment à la mode permet de déterminer avec nos cinq sens si les raisin est sucré, acide, les arômes végétaux, herbacés ou bien sur le fruit frais, le fruit mûr ou encore confit. En mâchant les peaux on peut voir aussi si lorsqu’on les recrache, elle se sont décolorées et donc que la couleur et les tanins s’extraient bien, et en croquant les pépins, on peut voir si les tanins de pépins sont encore durs. Moralité, il aura fallu plus de 300 ans pour retrouver une méthode certe empirique, mais complète et assez fiable, et surtout gratuite !
Ne croyez pas que je sois obtu et hermétique à toute progression technologique et scientifique, bien au contraire puisque je participe presque chaque année à tous ces nouveaux programmes sur une parcelle test représentative.. Je regrette simplement que aveuglé par la science et la nouveauté nous perdions notre bon sens et une certaine simplicité au passage. M’es avis que tous ces outils que nous avons maintenant à notre disposition sont une aide précieuse, mais seul le vignerons devrait rester maitre de ses choix, plutôt que de se laisser dicter des lois versatiles par une science en perpétuelle évolution
Pour conclure je citerai mon prof de chimie de terminale d’une grande sagesse, qui nous avait dit en préambule de l’année : »tout ce que je vais vous apprendre cette année est faux ! Les connaissances actuelles seront vite dépassées et très vite nous aurons la preuve que les connaissance d’aujourd’hui étaient erronée. »
Fin des merlots
Voilà aujourd’hui on termine les merlots, et j’espère pouvoir aussi rentrer mes cabernets francs
Petite saignée
Pour donner squite au commentaire de Patrick après avoir observé le comportement de ma première cuve remplie, je fais une petite saignée sur les suivantes.
La saignée consiste à retirer un peu de jus quelques heures après l’encuvage, avec comme objectif et conséquence de concentrer en couleur tanins et arômes les reste de la cuve, puisque tous ces composants sont essentiellement présents dans les peux.
Peu mais bon
Les premières estimation de rendement pour les merlots ne sont pas très élevées. Qu’importe puisque la qualité est au rendez vous.
Je préfère de très loin avoir peu et bon que beaucoup et mauvais.
Première cuve remplie
Voici la première cuve de merlot remplie, Maintenant zou ! au froid ! tout à 5°C pour une petite phase de macération pré-fermentaire dont la durée dépendra de mon humeur ! Non plus sérieusement la durée de cette macération va dépendre de l’extraction de la couleur et des arômes de fruit.

