Cash Impact : émission mensongère

Cela fait quelques années que je ne regarde plus ce type de reportages polémiques car je  trouve que le sensationnalisme en fait des émissions mensongères.

Je connais suffisamment mon métier et ma filière pour savoir que les arguments sont tronqués et présentés de manière fallacieuse jusqu’à en devenir fausses. Si c’est le cas pour le sujet que je maîtrise un minimum je suis convaincu qu’il en est de même pour les autres métiers, n’avez vous pas remarqué la même chose que moi sur un sujet que vous connaissez bien ?

Alors maintenant je ne regarde plus que des reportages avec une approche scientifique et loin de la polémique car ceux là, même si ils sont parfois incomplets, ils n’en viennent pas à être mensongers…

Ci dessous le communiqué de presse du CIVB remettant certaines choses en perspectives/

 

 

Guerre Bio/Chimique

Voilà bien un sujet qui met en avant la bêtise humaine, alors qu’il devrait plutôt prouver l’intelligence au service de la protection de notre environnement !
En effet, les « bios » critiquent les « chimiques » et les « chimiques » critiquent les « bios ».
Parfois tout ce petit monde passe plus de temps à se critiquer qu’à essayer de faire son travail du mieux possible.

Et si pour une fois on essayait de dépassionner le débat et de ne regarder que les faits et la réalité ?

Comme tout être vivant la vigne est sujette à des maladies. Et pour lutter contre ces maladies, comme pour les êtres humains, il faut utiliser des médicaments, sans ces médicaments et si on laisse les maladies s’installer , la vigne va dépérir et ne produira pas. Car ce n’est pas une plante sauvage et résistante. De plus il faut que les entreprises puissent produire suffisamment pour continuer d’exister.
Il existe deux sortes de médicaments, des médicaments d’origine chimique et des médicaments qui sont homologués en lutte biologique.

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Traitements suite et fin !

Voilà la campagne de traitements qui se termine, le temps de dresser un petit bilan de cette campagne assez particulière.

La météo a été avec nous dans l’ensemble puisque nous avons eu un été particulièrement sec. D’habitude cela nous permet de repousser un peu certains traitements pour au bout de la campagne en avoir évité un à deux.
Cette année j’ai fait un essai en bio sur 2,5 hectares, et raisonné au maximum sur tout le reste de l’exploitation. J’ai donc eu le mêmes cadences sur les deux parties : la partie bio et la partie raisonnée.
Et à ce jour je n’ai fait que 5 traitements sur toute la saison, ce qui est un record !!! Surtout si l’on ajoute à cela que les deux premiers ont été fait à demie dose, et que les trois autres ont été fait à 60% de dose !
En théorie, sur la partie bio, il faut traiter de nouveau dès que le vigne a poussé significativement ou dès qu’il a plut 20mm, quant à la partie raisonnée, les produits sont efficaces quelle que soit la pousse de la vigne et les pluies durant 14 jours. En fonction des conditions météo, on peut repousser le traitement juste avant la prochaine pluie.

En résumé en lutte systématique certains voisins ont traité tous les 14 jours depuis le début de campagne soit 10 à 12 traitements contre le mildiou et l’oïdium, plus deux à quatre traitements anti-botrytis plus deux traitements contre les vers de la grappe soit un total de 18 traitements dans la saison.
Pour ma part je vous disais avoir fait 5 traitements contre le mildiou et l’oïdium, et c’est tout ! La vigueur de mes vignes étant très maitrisée, la charge très modérée, plus l’effeuillage, je ne fais aucun traitement anti-botrytis depuis de nombreuses années. Pour ce qui est des vers de la grappe, mon piège me permet de faire des comptages et ainsi, comme cette année, lorsque la pression est faible, je ne fais pas de traitement.

Voilà donc une année très exceptionnelle, qui avec un suivi très attentif m’a permis de réduire d’une façon jamais vue le nombre de traitements, et aussi les doses utilisées. Une expérimentation grandeur nature très risquée, mais très enrichissante, qui va me permettre de raisonner sur de nouvelles bases les années suivantes afin de réduire encore plus l’usage de produits phytosanitaires.

Rendez vous au printemps prochain pour suivre la saison 2 de votre désormais série favorite : Traitements à Hourbanon 😉

Début des traitements

Eh oui voilà le stade ou la vigne devient sensibles aux maladies telles que le mildiou et l’oïdium (les deux principales).

Je me passerai bien de traiter mais sans traitements contre les parasites de la vigne, pas de raisin donc pas de vin 🙁
En lute raisonnée depuis 1988, nous avons beaucoup progressé depuis. En effet, la modélisation des maladies est de plus en plus performante et précise. Nous pouvons savoir en fonction des températures, des pluies, de l’hygrométrie et de nombreux autres facteurs si les spores de ces maladies sont mur et peuvent contaminer la vigne et dans le cas contraire repousser les traitements. Si la météo n’est pas favorable au cours de la saison à des contaminations, nous avons là encore une possibilité de repousser le traitement suivant. Au bout du compte il es assez facile d’économiser un à trois traitement phytosanitaire dans la campagne !!!!!

Pour e faire encore plus, sur les premiers traitements, la végétation est encore faible, donc je ferme les sorties du haut sur le pulvérisateur, ce qui permet de réduire fortement les doses de produit utilisées. Par exemple sur le premier traitement, je n’ai utilisé que 40% de la dose normale !

Cette année je vais mener deux essais sur l’exploitation pour réduire encore plus l’impact sur l’environnement donc:
à suivre ….