Que fais-je là à la minute ?

L’autre soir, Guillaume qui veillait tard devant son ordinateur, et avec qui je discutais sur MSN, m’a demandé « Mais qu’est-ce que tu fais là à la minute ? ». Cela fait pourtant 13 ans que nous nous connaissons et il est comme mon frère, pourtant le mystère persiste sur toutes les formules magiques, les incantations et les danses du chai que je peux faire pour transformer le raisin en vin.

Point de formule magique ni incantations, mais une bien curieuse danse du chai.

Du matin au soir et du soir au matin, de vais de cuve en cuve, refroidissant certaines qui sont en macération pré-fermentaire, chauffant d’autre pour lesquelles je veux commencer la fermentation alcoolique, et travaillant à extraire le bon contenu des peaux de raisin pour le transférer dans le jus en fermentation pour celles qui sont déjà démarrées.

Le tout en enregistrant absolument toutes les opérations effectuées.

Plan cuvier

Je vais donc de cuve en cuve faire un remontage, un délestage, et ainsi de suite une fois arrivé à l’autre bout du chai, je retourne au début et recommence, car chaque cuve a droit à au moins 5 remontages par jour. Je vais donc de cuve en cuve monte en haut de l’une et re descend de l’autre et recommence encore et encore.

Surveillant ma pompe à chaleur et mes 5 pompes, vérifiant qu’aucune baille ne déborde, que les pompes ne se bouchent, que les cuves ne débordent pas et lavant encore et toujours le chai et tout le matériel.. C’est donc à cela que je passe 15 à 18 heures par jour durant ce mystérieux processus de vinification.

Voilà vous savez tout ! Ou presque car je me garde certains secrets de fabrications, il ne faudrait pas que vous arriviez à faire du vin aussi bien que moi sinon vous ne m’en achèteriez plus 😉

Encore une petite soirée avec mes cuves

Encore une petite soirée en têtet à tête, je crois que je leur plait !

Tant mieux parceque elles aussi elle me plaisent beaucoup, mais venez voir ca dimanche !

https://hourbanon.bacquey.net/2009/10/dimanche-journee-decouverte-des-vendanges/

et ici aussi

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A demain pour la suite des aventures 😆

Deuxième jour de vendanges

Bonjour à tous,

Aujourd’hui la cuve remplie hier est en cours de refroidissement grâce à cette machine.

Je refroidi le jus dans une cuve séparée pour des raisons pratiques.
Cela va permettre de réaliser les macération pré-fermentaires à froid. Le jus et les grains de raisins qui sont dans la cuve vont être refroidi à 5° C, ce qui va permettre une extraction des arômes variétaux : les arômes de fruit. De plus cette macération permet d’extraire aussi des tanins, de la couleur au moment ou les pépins sont encore protégés dans les grains, et ou on ne risque pas d’extraire trop et de mauvaises caractéristiques.

Bon maintenant que le chai est opérationnel, et que la mise en route et les petits réglages et tracas sont réglés, je vais pouvoir alles un peu plus à la vigne suivre les vendangeurs.

A plus tard

Premières impressions

Voici trois bennes de raisins encuvées, la qualité semble exceptionnelle. Les « degrés » potentiels sont très élevés (pour la région) puisque sur cette première parcelle de merlot, j’estime le degré moyen à 13,7% vol, il faudra confirmer cela par une analyse au laboratoire, qui dosera avec précision les sucres.

Le sucre n’est pas tout, le plus important c’est la richesse des raisins en tanins, anthocyanes et arômes. Eh bien croyez moi mais ces raisins sont très mûrs les peaux sont gorgées de couleur, les pépins sont très mûrs ils ne présnetent plus à la dégustation aucune astringence ni amertume, et les jus sont dès l’encuvage très très colorés.

Bref une année de rève comme dans la théorie ! Cela arrive tellement rarement qyu’il faut en profiter !

Voici le « mustimètre », c’est un plongeur, qui nous donne la densité du jus, grâce à laquelle, je peux déterminer la quantité de sucres et par conséquent le degré probable.l_1600_1200_4783E642-893F-4D2B-B5B7-0AB21C604ABB.jpeg

C’est parti !

Voilà les vendanges ont commencé ce matin à 9h00 tapantes.

Une petite équipe de 22 vendangeurs sont à pied d’oeuvre pour rentrer cette récolte qui s’annonce magnifique. Nous avons deux personnes de confiance au tri qui éliminent ce que les coupeurs auraient put manquer, 3 porteurs avec leur hottes qui transportent le raisin des coupeurs jusqu’à la table de tri installée sur la benne, et donc 16 coupeurs qui ont des consignes strictes. Ils ne doivent mettre dans leurs panier que de belles grappes sans raisins pourris (ce qui est plus que rare cette année) et sans parties de grappes un peu rosées et donc pas assez mûres, ils ne doivent évidement pas mettre de feuilles ni autres impuretés.

C’est à ce prix que nous sélectionnons la meilleure matière première. En effet autant il est possible de faire du mauvais vin avec du bon raisin, mais il est absolument impossible de faire un bon vin avec un mauvais raisin ou de qualité moyenne.
On a souvent, à cause de la médiatisation du travail de cave beaucoup plus « valorisant », tendance à oublier tout le travail d’une année entière à la vigne qui est le pré-requis à un vin de qualité.

Bon je dois vous laisser la première benne de vendanges arrive !