Vu du plouc : shoot-room

On se fout de notre gueule ! Y’a vraiment pas d’autres mots.

Au même moment ou la répression anti-alcool se durcit, ou la viticulture qui n’est pas capable de s’entendre pour faire face contrairement aux alcooliers, j’apprends qu’une shoot-room va s’ouvrir à Paris.

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Vrai retour au calme

Voilà c’est fini !

Les fermentations alcooliques sont presque terminées, les derniers sucres vont être transformé tranquillement dans la semaine, le cuvier retrouve un peu de calme avant les écoulages.

Tout est rangé et nettoyé, on va enfin arréter de coller aux échelles tellement il y avait de sucre !

Maintenant commence la macération,période durant laquelle l’extraction se poursuit de manière passive et ou le vin prend rondeur, gras et ampleur.

Dégustation quotidienne pour suivre l’évolution

Que fais-je là à la minute ?

L’autre soir, Guillaume qui veillait tard devant son ordinateur, et avec qui je discutais sur MSN, m’a demandé « Mais qu’est-ce que tu fais là à la minute ? ». Cela fait pourtant 13 ans que nous nous connaissons et il est comme mon frère, pourtant le mystère persiste sur toutes les formules magiques, les incantations et les danses du chai que je peux faire pour transformer le raisin en vin.

Point de formule magique ni incantations, mais une bien curieuse danse du chai.

Du matin au soir et du soir au matin, de vais de cuve en cuve, refroidissant certaines qui sont en macération pré-fermentaire, chauffant d’autre pour lesquelles je veux commencer la fermentation alcoolique, et travaillant à extraire le bon contenu des peaux de raisin pour le transférer dans le jus en fermentation pour celles qui sont déjà démarrées.

Le tout en enregistrant absolument toutes les opérations effectuées.

Plan cuvier

Je vais donc de cuve en cuve faire un remontage, un délestage, et ainsi de suite une fois arrivé à l’autre bout du chai, je retourne au début et recommence, car chaque cuve a droit à au moins 5 remontages par jour. Je vais donc de cuve en cuve monte en haut de l’une et re descend de l’autre et recommence encore et encore.

Surveillant ma pompe à chaleur et mes 5 pompes, vérifiant qu’aucune baille ne déborde, que les pompes ne se bouchent, que les cuves ne débordent pas et lavant encore et toujours le chai et tout le matériel.. C’est donc à cela que je passe 15 à 18 heures par jour durant ce mystérieux processus de vinification.

Voilà vous savez tout ! Ou presque car je me garde certains secrets de fabrications, il ne faudrait pas que vous arriviez à faire du vin aussi bien que moi sinon vous ne m’en achèteriez plus 😉

Voilà qui m’agace

Je le savais avant et c’est pour cela que je ne l’ai pas regardé, ce reportage sur France 2.

Voilà des gens qui ne connaissent rien à notre métier, et qui font de la démagogie en « libérant de l’espace cérébral pour les annonceurs » comme disait un dirigeant d’une chaîne concurrente !

N’avez vous jamais remarqué lorsque vous voyez un reportage sur votre métier ou votre ville que beaucoup de choses sont inexactes voire fausses. Eh bien moi oui au moins pour mon métier, que l’on arrête de nous faire paniquer avec un avion qui s’écrase alors que pendant le même temps des millions de voyageurs arrivent sains et sauf et même à l’heure ! Ce n’est pas en quelques jours que l’on peut en apprendre autant sur un métier, moi qui l’exerce depuis 13 ans j’en apprends tous les jours et je n’aurai jamais fini

Bien sur que nous utilisons des produits pour traiter la vigne, mais sans cela il n’y aurait pas de raisin et donc pas de vin. Toutes les cultures sont traitées, sinon il n’y aurai pas de quoi nourrir tout le monde. Ce monde qui soit dit en passant veut payer le moins cher possible, il faut bien produire au moins cher possible !!!! Nom de nom, on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et en plus le sourire de la crémière !

Regardons les choses en face, qui achète de la production Bio, accepte d’avoir des légumes pas calibrés avec des taches, difformes et qui coûtent cher ? Je ne vous parle pas des bonnes intentions, ni du discours c’est trop cher le Bio mais qui le fait réellement pour tout ses achats ?

En effet le Bio est cher et il le sera toujours, car sans traitements contre les ravageurs des plantes, il n’y a que très peu de production voire pas du tout la majorité du temps.

Et même les producteurs en Bio utilisent des produits phytosanitaires comme du cuivre et du souffre qui sont toxiques, mais il le font selon des règles, car sans savoir faire et modération, le cuivre est un produit merveilleux pour stériliser les sols, et le souffre, allez donc voir ici ses effets sur la santé https://www.lenntech.fr/francais/data-perio/s.htm et tant que j’y suis le lien pour le cuivre https://www.lenntech.fr/data-perio/cu.htm . Tout réside dans la modération !!! Tout est mauvais et dangereux en excès mais pas raisonnablement !

Alors oui nous utilisons des produits pour éviter de perdre toute notre récolte mais certains dont je fais partie utilisent ces produits avec raison et parcimonie, jetez un œil à l’explication succincte que je donne sur la page « la vigne en précision »

Quand au vin me direz vous. Oui nous mettons un peu de souffre dedans car sinon on appellerai cela du vinaigre et non du vin 😉

Les doses utilisées  de tout ce que l’on retrouve dans le vin, sont infinitésimales et l’alcool contenu dans le vins vous aura tué d’alcoolisme profond bien avant que vous ayez la moindre manifestation liée à ce qui est dans le vin.

Dans tout ce que vous mangez il y a des « produits chimiques », les belles eaux minérales bonnes pour la santé emballées dans des bouteilles plastique qui relarguent des composés de pétrole ça ça fait moins bien pour la santé, et c’est pareil pour tout.

Alors remettons les pieds sur terre ne laissons pas des marchands de publicité nous intoxiquer l’esprit et prenons avec modération et bonne humeur notre vie en main. Ne les laissons pas nous diriger !

Petit coup de gueule supplémentaire, avoir la bêtise, que di-je, la méchanceté de faire un reportage comme ça en pleine vendanges, et en pleine foires aux vins alors que notre filière est sinistrée, je trouve que c’est criminel.

Oui il y a chez nous comme partout des abus mais c’est une minorité il est néfaste et malintentionné de jeter l’opprobre sur une profession entière de cette manière.

Une belle explication

https://www.lefigaro.fr/vins/2009/10/08/05008-20091008ARTFIG00405-la-verite-sur-les-pesticides-et-les-additifs-.php