Traffic de raisin :-(

Je vais encore me faire des ennemis ! Mais qu’importe, ces gens dont je vais parler ne méritent aucune considération.

La fin des vendanges approche, et certains vignerons ont trop de raisin.Ils ont déjà rempli leur chai avec ce qui est autorisé de produire et il reste du raisin sur pied. La loi es claire, le surproduction au delà des quotas doit être récoltée, vinifiée et envoyée à distiller dans une distillerie d’état. Mais certains petits malins essayent de vendre leur surproduction à des collègues, comme moi, qui n’atteignent jamais les quotas.
Il peut arriver que l’on ne maîtrise pas totalement les rendements, mère nature nous joue parfois de sales tours (gel, grêle …), mais à d’autres moments elle donne plus que prévu. D’un autre coté, des vignerons surproduisent systématiquement !

Soit, un vignerons se retrouve avec un peu trop de raisin et il préfère en faire profiter un collègue plutôt que de se donner de la peine pour donner ce surplus à l’état, car il s’agit bien de le donner  ! Là dessus je n’ai rien à redire. Qu’il demande à ce collègue de payer les frais de ramassage (mécanique ou manuel) car il est difficile d’aller vendanger discrètement chez un voisin alors que une remorque qui se balade est plus discrète, rien de plus normal. Mais en plus de cela vendre le raisin produit illégalement au noir à 1 € le kilo, passez moi l’expression mais c’est se foutre de la gueule du monde. Cette vendange « hors la loi  » devrait être donnée, mais la mentalité humaine n’est pas ainsi. Et à ce prix là autant aller acheter du raisin au supermarché que chez des gens aussi cupides !

Attention, la vente de raisin entre vignerons n’est pas toujours illégale, mais je reviendrai sur ce sujet un peu plus tard.
Je vous laisse méditer sur ce type de comportements, et ce sujet très très tabou dans le milieu.

L’emmerdement du jour :-(

Voire de l’année !
Mon groupe de frois est tombé en pane, donc chômage technique 🙁
Le compresseur a grillé et croyez moi c’est une belle pièce 10 CV et il ne coute pas mois de 4800 € !!!!! Je vous passe la main d’oeuvre et les autre petite pièces à changer à coté. En espérant que la pièce soit dispo à Bordeaux je serai dépanné demain, je croise les doigts.

Vous allez devoir m’acheter beaucoup de vin pour que je puisse le payer !

Ah ! Les modes …

Il y a quelques années, lorsque j’ai repris l’exploitation, dès que le raisin atteignait 11°, c’est à dire mi-septembre,  tout le monde se précipitait pour vendanger. Résultat, des vins ayant besoin d’être chaptalisés, des tanins verts et des arômes végétaux.
Voici une petite dizaine d’années, des analyses autres que les sucres (le fameux degré) sont apparues, elle permettent de déterminer la maturité phénolique, c’est à dire le moment ou les tanins sont mûrs, souples et soyeux. Moralité les suiveur de la mode se sont mis à attendre attendre et attendre encore, jusqu’à ce que le raisin soit pourri ! Résultat, des vins avec des arômes moisis, terreux des tanins et des couleurs attaqués par les enzymes de la pourriture !
Depuis quatre, cinq ans et plus particulièrement ette année, outre toutes ces analyses précédentes, d’autres se sont ajoutées, permettant de déterminer la maturité arômatique, qui intervient avant la maturité phénolique et juste après la maturité technologique (sucre et acidité). Résultats, ces nouvelles analyses sont encore expérimentales, et nous manquons de recul pour en tirer déjà des conclusions fiables.

Tout cela pour dire que dès les années 1770, les moines bourguignons goutaient le raisin. Le dégustation revenue récemment à la mode permet de déterminer avec nos cinq sens si les raisin est sucré, acide, les arômes végétaux, herbacés ou bien sur le fruit frais, le fruit mûr ou encore confit. En mâchant les peaux on peut voir aussi si lorsqu’on les recrache, elle se sont décolorées et donc que la couleur et les tanins s’extraient bien, et en croquant les pépins, on peut voir si les tanins de pépins sont encore durs. Moralité, il aura fallu plus de 300 ans pour retrouver une méthode certe empirique, mais complète et assez fiable, et surtout gratuite !

Ne croyez pas que je sois obtu et hermétique à toute progression technologique et scientifique, bien au contraire puisque je participe presque chaque année à tous ces nouveaux programmes sur une parcelle test représentative.. Je regrette simplement que aveuglé par la science et la nouveauté nous perdions notre bon sens et une certaine simplicité au passage. M’es avis que tous ces outils que nous avons maintenant à notre disposition sont une aide précieuse, mais seul le vignerons devrait rester maitre de ses choix, plutôt que de se laisser dicter des lois versatiles par une science en perpétuelle évolution

Pour conclure je citerai mon prof de chimie de terminale d’une grande sagesse, qui nous avait dit en préambule de l’année : »tout ce que je vais vous apprendre cette année est faux ! Les connaissances actuelles seront vite dépassées et très vite nous aurons la preuve que les connaissance d’aujourd’hui étaient erronée. »

Petite saignée

Pour donner squite au commentaire de Patrick après avoir observé le comportement de ma première cuve remplie, je fais une petite saignée sur les suivantes.

La saignée consiste à retirer un peu de jus quelques heures après l’encuvage, avec comme objectif et conséquence de concentrer en couleur tanins et arômes les reste de la cuve, puisque tous ces composants sont essentiellement présents dans les peux.

Je vais prendre des actions EDF

Si votre compteur tourne comme ça c’est que vous avez une fuite d’électricité !!!
Pour me rembourser un peu il va falloir que j’achète quelques actions EDF 🙂 voire même beaucoup !

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